Quatrième de couverture
Olivier, addict au sexe sur Internet, ses phobies et ses TOC ;
David, son besoin d’exister à travers des rencontres d’un soir ;
Lily, en passe de changer radicalement de vie ;
Samuel, qui survit aux réunions familiales grâce à son ami – peut-être – imaginaire Anthony…
Ces vingtenaires nous embarquent dans leur quotidien, leurs passions et leurs questions : quels bouleversements entraîne un coming-out ? Entre vie fantasmée et vie vécue, entre milieu d’origine et famille d’élection, comment trouver sa place ?
Un roman sentimental et sans mièvrerie, et une ode vibrante à l’amitié, où l’on croise aussi bien David Bowie que le lapin d’Alice.
Mon avis
Les
animaux sentimentaux est un roman qu’un de
mes collègues m’avait conseillé pensant que ça pourrait me plaire. Et comme une
dédicace devait avoir lieu peu de temps après et qu’il ne voulait pas y aller
seul, j’ai pris le livre pour le lire le plus vite possible avant l’événement. Et
je dois dire que, même si je n’ai pas eu un coup de cœur, contrairement à mon
collègue, c’était un roman intéressant et assez prenant. Raison pour laquelle
je vous en parle aujourd’hui pour vous le faire connaître à mon tour.
Avant de donner mon avis sur le
livre, je dois avertir que ce n’est pas tout public, il y a clairement des
scènes explicites et homosexuelles, puisque c’est le sujet central comme vous avez
pu le constater avec la 4e de couverture. Et ces scènes peuvent être
très explicites et ce dès la première page. Je le savais mais ne m’y attendais
pas aussi tôt et du coup ça surprend quand même au début. Donc il faut savoir à
quoi s’attendre mais lorsqu’on le sait, on peut apprécier ce livre qui était
intéressant à lire.
Les
animaux sentimentaux raconte l’histoire de
plusieurs personnes qui vont faire, d’une manière ou d’une autre leur coming-out.
Nous suivons leur quotidien : les amis, les amours, les emmerdes si on
peut le résumer ainsi. Tel un roman choral, nous suivons donc le parcours d’Olivier,
David, Lily et Samuel qui ont chacun une histoire bien particulière et
différente, à l’image de leur personnalité. J’avoue avoir eu un faible pour
celle d’Olivier et de Samuel qui m’ont davantage touché, ce qui a ravi mon
collègue puisque c’était aussi ces préférées.
Olivier a des tocs, addict au sexe
sur internet, c’est avec lui que nous ouvrons le bal et où dès la première
page, je ne m’attendais pas à lire de telles choses mais finalement c’est l’histoire
qui m’a davantage plu. Car sur internet il va faire des rencontres, dont une
qui va se développer au fur et à mesure pour se transformer en vraie histoire d’amour.
J’avoue que ça m’a tenu en haleine de voir leur relation évoluer et aller plus
loin qu’un simple plan Q via internet, il faut dire ce qui est.
De même pour l’histoire de Samuel
qui cohabite avec un certain Anthony, mais qui ne semble pas exister. C’est assez
étrange car on nage entre deux eaux, on frôle avec le fantastique. On ne sait
pas très bien si tout cela est réel ou pas et j’ai bien aimé la tournure des
événements pour son histoire. Et quand on voit sa vie, sa famille, on peut
comprendre qu’il préfère éviter tout cela et être seul, ou presque puisqu’Anthony
n’est jamais loin.
L’intérêt de ce livre n’est pas
que dans l’histoire ou plutôt ces histoires, ces destins mais aussi dans l’écriture
car c’est un vrai exercice de style. Cédric Duroux manie les langues avec brio
et cela apporte une autre dimension au livre. Je ne pense pas que ça aurait eu
le même impact si tout avait été écrit en français. En effet, nous passons du
français à l’anglais en un rien de temps, comme plusieurs des personnages sont
étrangers / bilingues ce qui fait que l’on passe d’une langue à l’autre avec un
certain naturel. L’anglais est la langue maternelle pour certains, du coup elle
est celle qui vient le plus facilement lorsqu’il faut évoquer certaines choses.
L’anglais est une langue assez imagée, l’association de deux mots permet de
donner une idée qui est plus logique que si l’on cherchait une traduction en
français.
Ce jeu avec les langues est
vraiment intéressant à voir et la transition de l’une à l’autre est plutôt fluide
et ne pose pas de problèmes et les mots employés sont souvent assez simples
donc accessibles même si on n’a pas un grand niveau de compréhension en
anglais. Après si on n’a aucune notion de la langue il est évident que lire ce
livre sera problématique puisqu’il n’y a aucune traduction des passages en
anglais. Vous voilà donc prévenus.
En bref, Les animaux sentimentaux est un roman qui m’a bien plu. Je n’ai
certes pas eu de coup de cœur mais j’ai pris plaisir à découvrir ces histoires
et à m’attacher à certains personnages qui avaient besoin de changements dans
leur vie et d’être heureux en trouvant quelqu’un qui leur convienne. Un roman à
découvrir, mais qui ne conviendra pas à tout le monde. Mais dorénavant vous
savez à quoi vous attendre et j’espère que vous ferez une belle découverte
comme moi.
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